Il suffit de quelques mots, de quelques notes de musique pour que notre mémoire rembobine à la seconde près et nous projette en cinémascope et technicolor des instants que l’on croyait disparus de notre timeline. Des émotions revivent, des parfums et même, chose incroyable, un ressenti physique. C’est ce qui m’est arrivé le 26 mai dernier, lorsque j’ai appris le décès de Andrew Fletcher, l’un des membres fondateurs du groupe « Depeche Mode ». Un groupe de musique créé au début des années 80.
Avec ses amis, Dave Gahan et Martin Gore, ils dénoncent au fil des titres la disparition de l’envie de révolution, la folie du capitalisme, le manque de courage des peuples, l’évaporation de la spiritualité.
Une musique Pop Rock que les connaisseurs apprécient car elle a toujours été dans l’innovation stylisée.
Ce groupe m’a toujours accompagné tout comme avant lui Pink Floyd, « Creedence Clearwater Revival » et Bien sûr le mythique « Supertramp » pour lequel je séchais mes cours à la fac pour faire la queue devant mon disquaire (POP 75 et Nouvelle Vague, Rue d’Arzew, Ya Hassrah! N’est-ce pas Kadour ?) et revenir avec mon trophée « Breakfast In America ». Idem pour la sortie de « Hotel California » des Eagles.
Ces jalons de notre vie n’ont rien de comparable à ce que l’on voit maintenant. What a pity ! Comme dirait Mister Roch, un américain qui avait atterri on ne sait comment au lycée de Saïda et qui nous initiait à la langue anglaise avec brio.
Repose en paix cher Andy. Je suis sûr que je ne suis pas le seul à être triste car ce groupe est un jalon spécial sur la timeline de notre vie.
.
Notre éclectisme nous a permis d’apprécier divers artistes qui nous ont quittés : Charles Aznavour, Abdelkrim Dali, Serge Reggiani, Ahmed Wahbi, Nina Simone, Blaoui Houari, Carlos Santana, George Moustaki, Saloua, Warda et Marie Laforêt, etc. Nous leur devons tant de merveilleux moments.
Écoutez ce morceau de Depeche Mode intitulé « Enjoy the silence » pour apprécier la musique d’Andy et de son groupe.
Les paroles chantées par David Gilmour résonnent encore et toujours…
« When I was a child I had a fever
My hands felt just like two balloons
Now I’ve got that feeling once again
I can’t explain you would not understand
This is not how I am
I have become comfortably numb »