A Saida, Terre des Eaux et de Culture, la 5e édition du Festival national de la littérature et du cinéma de la femme a pris fin le jeudi 29 septembre 2022 par l’attribution du « Khokhal edhahabi » (Kholkhal d’or) de la meilleure œuvre cinématographique au film « La vie d’après » du réalisateur Anis Djaâd. C’est Lydia Larini, actrice principale du film, qui a reçue la récompense symbolique des mains de M. Ahmed Boudouh, Wali de Saida.

Lydia Larini, actrice principale du film "La vie d'après", reçoit le kholkhal d'or du festival de Saida des mains de M. Ahmed Boudouh, Wali de Saida.
Lydia Larini, actrice principale du film « La vie d’après », reçoit le kholkhal d’or du festival de Saida des mains de M. Ahmed Boudouh, Wali de Saida.
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« La vie d’après » a été plébiscité par le public et non par un jury composé de cinéastes et de critiques du cinéma comme il est de coutume dans les festivals consacrés au cinéma. Ainsi, avant et après chaque projection des hôtesses distribuaient des bulletins de vote au public venu en nombre à la salle de cinéma le Dounyazed (ex. Le Palace). Les spectateurs mettaient leurs bulletins dans une urne transparente placée judicieusement à la sortie de la salle et sur laquelle veillait une charmante demoiselle souriante. Chaque bulletin comportait le titre du film, une seule question : « Comment avez-vous trouvé le film ? » et quatre réponses possibles au choix : Pas bon, Moyen, Bien, Très bien.

Le geste est anodin mais d’une portée sociologique énorme : les spectateurs ont le sentiment d’être partie prenante du festival. C’est Leur festival ! C’est eux qui décident et personne d’autre. Je ne connais pas de meilleure façon d’impliquer le public dans un festival. J’aurais voulu demander à M. Merzak Allouache ce qu’il pensait de ce « jury populaire » mais, en vérité, je n’y avait pas pensé sur le coup.

Un bon nombre d’articles ont été consacrés au festival de Saida par la presse nationale et internationale ces derniers jours. Notre propos n’est pas de revenir sur les détails que nos lecteurs peuvent retrouver sur internet.

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Comment a été le festival ? Disons-le tout de suite, celles et ceux qui s’attendent à un festival mondain où s’étalent bijoux, costumes Armani et montres Rolex seront déçus car le festival de Saida est loin de tout cela. C’est un festival authentique et démocratique dans le sens premier du terme. Bien sûr, le festival de Saida a déroulé le tapis rouge à ses invités et leur a offert des fleurs parce que les saïdéens savent recevoir et leur hospitalité est légendaire. Le public a applaudi ses invités, il leur a dit combien il les aimait et combien ils lui avaient manqués.

J’ai vu briller les yeux de dizaines de jeunes hommes et jeunes filles qui étaient heureux de « Sortir », enfin ! D’oublier un quotidien difficile. Le fetival leur a ouvert une porte sur le monde. Ils étaient heureux de s’y engouffrer pour découvrir d’autres « réalités » à travers les yeux des cinéastes, des écrivaines et des acteurs et actrices venues partager avec eux ces moments d’émotion et aussi de joie. On peut le dire aussi, des moments de bonheur. J’ai vu la même lueur dans les yeux des femmes et des hommes venus ensemble ou séparément. Ils, elles, nous sommes allés au cinéma ! S’il n’y avait qu’une seule chose à mettre au crédit du festival de Saida, c’est de nous avoir permis d’aller au cinéma. Comme avant. De nouveau. Et pour toujours, nous l’espérons.

Le Festival de Saida commence à grandir car il a acquis maintenant une certaine expérience et il est temps de lui faire franchir une étape de plus vers une meilleure prise en charge du 7e Art et de la litérrature. Qui aurait cru cela possible, il y a quelques années ?!

M. A. Boudouh, Wali de Saida, l’a bien dit lors de son discours de clôture, je résume : « Saida est une ville de culture. ». Il a ajouté : « La culture est un moyen de vivre ensemble en paix ».

Par sa diversité dans le choix des films, par la diversité des cinéastes, des écrivaines, par la diversité des idées exprimées : Le festival de Saida est un des meilleurs lieux où le « Vivre Ensemble en Paix » s’exprime avec justesse et en toute simplicité.

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