Le film « Farha » de la jeune scénariste-réalisatrice Palestinienne Darin J. Sallem a été projeté à Saïda, au cinéma Dounyazad, au dernier jour du Festival National Culturel de la littérature et du Cinéma de la Femme, le dimanche 26 mai 2024. « Farha » qui revient sur la Nakba du peuple Palestinien à travers l’histoire, basée sur des faits réels, d’une jeune palestinienne qui voit sa vie et celle de sa famille basculer du jour au lendemain dans l’horreur de la violence criminelle des milices juives sionistes en 1948, est un film poignant qui aborde un sujet crucial de l’histoire palestinienne, la nakba. Darin J. Sallem présente dans la salle a longtemps était ovationnée par le très nombreux public Saïdéen avec lequel elle a entamé un débat sans tabou aucun.

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Un long périple dans la même journée l’a conduite de Amman, Jordanie, à Saïda, via Oran et Istambul. Sans pratiquement dormir, comme elle l’a déclaré, Darin J Sallem a tenu a venir présenter « Farha » au public de Saïda.

Le récit de la Nakba et ses conséquences sur la vie des Palestiniens est souvent déchirant, mais il est important de le raconter pour préserver la mémoire collective et sensibiliser les générations futures.

La projection du film lors du Festival National Culturel de la littérature et du Cinéma de la Femme à Saïda marque sa première présentation en Algérie. Cette occasion revêt une importance particulière en offrant une plate-forme significative pour partager cette histoire avec un public diversifié. Nous espérons que cette projection, au-delà du festival, engendrera des discussions et une réflexion profonde sur les événements tragiques qui ont profondément marqué le destin d’un peuple tout entier.

En mettant en lumière le vécu d’une jeune Palestinienne et de sa famille, « Farha » offre une perspective intime et humaine sur les réalités de la Nakba, ce qui peut aider à renforcer l’empathie et la compréhension des spectateurs, quelle que soit leur origine ou leur histoire personnelle, avec la vie des Palestiniens sous l’occupation israélienne.

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A droite: Darin J. Sallam lors du tournage de « Farha ». A gauche: Farha, à g., avec son amie Farida, à d., sur des balançoires.


Les lobbies sionistes ont lancé de violentes campagnes de dénigrement et de menaces contre le film, sa réalisatrice, les festivals, les plateformes de streaming, etc. Ils ont tout fait pour que le film « Farha » soit discrédité et vite oublié. Cependant, leurs efforts pour discréditer le film ont eu l’effet inverse et ont finalement contribué à sa renommée et à son succès.

Les accusations d’antisémitisme et de plagiat sont souvent des tactiques utilisées pour discréditer les voix qui critiquent l’entité sioniste ou qui exposent les réalités de l’occupation et de la souffrance palestinienne. Mais la réponse ferme de Darin J. Sallem montre une détermination à défendre son œuvre et à faire entendre la vérité sur l’expérience palestinienne.

Cette situation est malheureusement révélatrice des défis auxquels de nombreux artistes et créateurs sont confrontés lorsqu’ils abordent des sujets sensibles, en particulier ceux liés à l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Les attaques, les menaces et les tentatives de censure sont des obstacles fréquents, mais il est inspirant de voir que malgré cela, « Farha » a pu trouver une audience à travers le monde. Il est vrai que parfois, les tentatives de censure peuvent avoir l’effet inverse et attirer encore plus l’attention sur le travail en question.

Il est fascinant de voir comment les histoires qui dérangent les puissances établies peuvent parfois susciter encore plus d’intérêt et de soutien. Cela montre la force de la créativité et de la liberté d’expression, ainsi que la capacité du public à reconnaître et à apprécier des œuvres qui reflètent des vérités souvent ignorées ou contestées. En fin de compte, c’est souvent le public qui décide ce qui mérite d’être vu et entendu, malgré les pressions politiques ou idéologiques.

Espérons que des œuvres comme « Farha » continueront à ouvrir des dialogues et à sensibiliser le public à la complexité et à l’humanité des histoires qui entourent les souffrances du peuple Palestinien qui survit sous l’occupation israélienne depuis plus de 70 ans.

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