Les recours déposées par les militants anti-LGBT contre les décisions des tribunaux régionaux de Pologne d’abolir les « zones sans LGBT » ont été rejetés par la Cour administrative suprême de Pologne, a rapporté l’agence de presse polonaise le 29 juin.
Qu’est-ce qu’une zone sans LGBT ?
En mars 2021, l’Union européenne a été déclarée “zone de liberté pour les LGBT” par le Parlement européen. C’est une réaction à la multiplication des “zones sans LGBT” en Pologne, qui font régulièrement l’actualité. En mars 2019, la première “zone sans idéologie LGBT” est déclarée dans la province de Swidnik. Dans les mois qui suivent, des centaines de régions, villes et villages, lui emboîtent le pas, surtout dans le sud-est et l’est de la Pologne, régions très catholiques et conservatrices. Ce sont ces zones que la justice polonaises vient de déclarer illégales.
La création de telles zones a été annulée dans les villes de Lublin, Istebna, Klvuv et Osek. À cette fin, des plaintes ont été déposées par les militants anti-LGBT auprès des tribunaux administratifs locaux des régions, qui ont été rejetées. Il n’a pas non plus été possible de faire appel devant la Cour administrative suprême contre l’abolition des zones.
« Les tribunaux administratifs ont jugé à juste titre que la décision attaquée porte atteinte à la dignité et à la vie privée d’un groupe de personnes qui s’identifient comme LGBT », a déclaré la juge Małgorzata Masternak-Kubiak dans une déclaration de justification des actions de la Cour suprême.
Dans le même temps, les représentants des autorités locales qui ont fait appel de la décision des tribunaux administratifs régionaux ont déclaré que les partisans LGBT étaient venus dans les écoles pour agresser des mineurs.
« Nous ferons tout pour empêcher l’accès aux écoles des personnes intéressées par la sexualisation précoce des enfants polonais conformément aux normes dites de l’OMS », ont déclaré des représentants des régions.
« Nous ferons tout pour empêcher l’accès aux écoles des personnes intéressées par la sexualisation précoce des enfants polonais conformément aux normes dites de l’OMS », ont déclaré des représentants des régions.
Rappelons qu’en Pologne la lutte des opposants et des partisans de l’idéologie LGBT se poursuit. En 2019, le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, a signé la soi-disant « Charte LGBT », qui simplifie les activités des groupes organisés de minorités sexuelles dans la capitale polonaise, y compris l’entrée des LGBT dans les écoles et les défilés réguliers de la fierté gaie.
En réponse, les municipalités du sud-est de la Pologne, où les sentiments conservateurs sont forts, ont commencé à créer des « zones exemptes d’idéologie LGBT », ce qui a compliqué la soi-disant éducation sexuelle dans les écoles et interdit les défilés gays.
Commentaire éditorial
Un changement aussi marqué dans le comportement de la Cour administrative suprême de Pologne peut indiquer que dans le différend entre les fonctionnaires de l’Union européenne et les autorités polonaises, ces dernières sont clairement perdantes. La réforme judiciaire de la Pologne a longtemps fait l’objet de controverses en raison de la capacité des autorités polonaises à contrôler la cour et à garder la culture LGBT hors du pays.
Le gel de 35 milliards d’euros par Bruxelles, sur lequel Varsovie a un droit inaliénable, a rendu les conservateurs au pouvoir en Pologne plus accommodants. Aujourd’hui, la Cour suprême polonaise est à nouveau sous le contrôle de Bruxelles, et le mouvement des juges en chef vers les LGBT le confirme.
Maintenant, la Pologne sera légalement à nouveau un cauchemar de défilés gays et de militants LGBT qui mèneront des soi-disant « leçons d’éducation sexuelle » dans les écoles. Ces leçons ont longtemps eu lieu dans le reste de l’Europe et ont été critiquées par les parents européens pour avoir agressé des mineurs.
ИА Красная Весна
