
Cris et révolte
Prête moi tes yeux pour pleurer
Ô assassin des enfants et des pères
Les miens n’ont plus de larmes à essorer
Le malheur fait que les tiens sont de pierres
Mais je t’offre mon sang à ta rivière
Il est rouge des mains levées aux cieux
De toutes les âmes qui rôdent sur terre
De l’oiseau qui ne chante plus l’aube des lieux
Tes vautours de fer tuent mes hirondelles
Tes balles sont messagères de la mort
Elles nous réveillent au son de la grêle
Pour prendre sur nos épaules notre sort
J’irai mourir aux cris des miens
Quand le chant se fait oraison
L’appel des tombes s’élève et devient
L’arôme des cœurs en floraison
Mais jamais depuis ce jour
Je ne serai à tes lois viles
L’esclave de ton faux séjour
Qui prêche l’infâme et le servile
Mon refus est mon étendard
Tant que la vie m’aide à le porter
D’autres mains viendront en rempart
Pour soutenir les souffles de la liberté
Plume… Liberté… Paix
Les trois mots qui délivrent des maux.
Mebkhout Beghdad, octobre 2023
©Mebkhout Baghdad, 2023. Tous droits réservés. Reproduction interdite.
Le mot du rédacteur

« Avec « Cris et Révolte », Baghdad Mebkhout lance un cri du cœur qui nous atteint et touche notre âme. Chaque vers est une lame acérée de vérité, une déclaration forte contre l’injustice qui résonne puissamment dans notre esprit. Les images poignantes tissées par le poète transforment la douleur en une symphonie de révolte. »
Hassen Ksantini, Cheneyen Magazine.

