Aujourd’hui, je suis assis là, contemplant le vide où flottent quelques photos et l’écho lointain de discussions animées. Saida était.

Saida s’est enlisée peu à peu dans les sables mouvants de l’inculture et du “vivre-au-jour-le-jour”. Saida la Rebelle , Saida l’avant-gardiste, Saida la bienheureuse a perdu son combat contre la cruelle ignorance, contre l’avidité et les compromissions qui ont vampirisé et corrompu les cœurs et les esprits.
Dieu seul sait combien Saida compte de beaux esprits qui font notre fierté et qui souffrent actuellement. Dieu seul sait combien peut être grande la souffrance d’un esprit qui vit au milieu d’une communauté régit par la violence et l’ignorance.
Où est notre esprit critique et nos rêves éveillés qu’ont partageait autour d’un café. Où est notre esprit d’analyse ? Nous refusons avec la plus grande force de perdre et de voir nos valeurs et celles de nos parents piétinés, eux qui ont tant donné à Saida : qui sa vie, qui ses enfants, qui sa santé, qui ses richesses et qui encore en donnant à ses enfants la bonne éducation ; Celle qui n’existe plus ou si peu.

Oui, il y a eu défaite et nous devons la refuser en cherchant en nous-même les causes. Nous devons comprendre pour surmonter cette défaite et rebâtir un présent pour un meilleur avenir. Nous devons refuser de voir les forces du mal tout s’accaparer, tout saccager jusqu’au souvenir de nos actions. Nous devons refuser qu’ils s’emparent de notre ville.

Qu’importe l’addiction des uns et des autres aux univers virtuels. Nous comprenons bien qu’il y cherchent le réconfort, la reconnaissance et l’accomplissement de ce qui n’a pas été accompli dans la vie réelle. Pendant ce temps-là, nous marchons désabusés vers l’inéluctable en nous demandant si nous sommes encore “vivants” par démission, par lâcheté ou par la grâce d’une bénédiction accordée par une douce maman qui nous a tout pardonné.

Avec tous les moyens à notre disposition, saurons-nous réagir ? Saurons-nous trouver quelque solution à nos problèmes ? Il n’y a pas de problèmes insolubles.

Heureusement qu’il y a ce puissant soleil qui nous chauffe la tête et le corps. Son intense clarté nous aveugle. Nous ne voyons plus ces rapaces qui ont déchiqueté notre présent et notre avenir. On les oblitère. On les efface. On a notre passé. Ils n’y sont pas et ils n’y seront jamais. Je comprends fort bien que beaucoup d’entre nous s’y réfugient. On n’a pas attendu Zuckerberg pour créer nos “métavers” et ils sont tellement beaux, tellement doux, tellement simples. Nous y trouvons de belles personnes, de beaux livres, de belles musiques, de belles histoires d’amour ou d’amourettes, de beaux immeubles, de belles rues propres et de belles forêts dans lesquelles serpentent de belles rivières aux eaux cristallines.
Mais il faudra bien sortir de nos métavers pour affronter les forces du mal et il nous faudra être, nous aussi, impitoyables car il y va de notre survie. Pour Saida, Force & Honneur.

A Saida, le lundi 15 novembre 2021.

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